• François la menace ?

    François la menace ?

    Prise d’otages au parti LR. Sous la menace d’un explosif puissant – la peur du chaos – François Fillon a obligé la droite française à se soumettre à ses volontés. Désarmés, impuissants, ces pauvres quidams ont dû obtempérer. Le candidat reste candidat,  Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, il ira jusqu’au bout. Au XVIIe siècle, le corsaire Jean Bart était monté à bord d’un gros vaisseau avec un baril de poudre et avait menacé de faire tout sauter si l’équipage ne se rendait pas. Le Jean Bart de la politique s’appelle Fillon. Si l’équipage ne se rend pas, il fait tout sauter. L’équipage s’est rendu. Les dissidents ont baissé pavillon. Le député Fennich, qui avait lancé l’idée d’un remplacement express du candidat, est rentré dans son trou les oreilles basses et la queue entre les pattes. Fillon ne veut voir qu’une seule tête. Celles qui dépassent tomberont.

    C’est la principale réussite de la conférence de presse bien menée qu’il a tenue lundi. Tuer d’un coup d’hypothèse du plan B qui commençait à prendre corps. La lecture du Figaro, ce fidèle trompette de l’armée conservatrice, est édifiante. Lundi, le journal caressait dans l’angoisse la solution Juppé. Mardi tout rentre dans l’ordre. Dans un ordre du jour martial, ses éditorialistes jurent leur fidélité au général qu’ils songeaient à démettre la veille. Silence dans les rangs !

    Reste à convaincre les électeurs. Pas facile : Fillon n’a apporté au dossier aucun élément tangible. La candide déclaration de Penelope Fillon, confirmée sur un ton furibard par la journaliste britannique qui l’avait recueillie, reste dans tous les esprits. Celle qui est censée avoir travaillé dans l’ombre a dit en pleine lumière qu’elle ne faisait rien. Les écrits passent, la parole demeure. Le pire est que cela peut marcher. Avec le temps, les polémiques s’estompent, quel que soit leur contenu. Décidément, la post-vérité gagne sans cesse du terrain dans nos démocraties incertaines. Fillon est victime de la presse et Marine Le Pen, la sainte femme,  d’un complot ourdi par les eurocrates… Les emplois fictifs ? Une fiction inventée par les médias. Les «faits alternatifs» deviennent plus forts que les faits tout courts. Inquiétant.

    C’était hier

    • Sarkozy ira devant les juges. Lui aussi avait dénoncé en son temps «l’acharnement» des médias, le parti pris des enquêteurs, la perfidie des juges d’instruction. Prenant leur temps, les magistrats ont réfuté cette rhétorique venteuse. L’ancien président voulait revenir au palais de l’Elysée, il ira au palais de Justice. Sarkozy au tribunal, Juppé condamné pour emplois fictifs, Chirac condamné pour les mêmes faits, Fillon sous enquête policière. La droite française a décidément des difficultés avec la loi. Cela n’est pas nouveau !

     Marine Le Pen accuse Fillon de «mensonge» dans l’affaire des emplois fictifs. Voilà qui ne manque pas de sel, dans la mesure où elle est accusée par le Parlement européen de faits quasiment identiques. Un proverbe anglais dit « On ne jette pas de pierres quand on a une maison en verre». Quand vous avez une maison en verre, vous ne jetez pas de pierres…Sinon gare à la casse ! Heureusement que le peuple de France est avec elle. 

     

     

     

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